AD [2000] |
06 04 59 |
DE [2000] |
-16 29 03 |
Mag |
4,8 - 5,1 |
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P Orb [j] |
260 j |
Spec |
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Le système binaire SS Lep résolu par les télescopes ESO Paranal |
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SSLep (=17 Lep) est cataloguée comme Etoile Symbiotique (ZAND) dans le catalogue GCVS et dans la base de données SIMBAD. Elle ne figure dans aucun des 3 catalogues de symbiotiques (Allen 1984, Kenyon 1986, Belkzinski 2000)
Son spectre a été largement étudié dans les années '30 et '40 par Struve qui a mis en évidence sa nature composite (Etoile de type A et enveloppe en expension caractérisée par de nombreuses raies étroite de métaux ionisés). Sur une période de 14 ans, 11 outbursts ont été détectés, espacés d'environ 150 jours (130-175). L'outburst se caractérise par une déformation du profil des raies suivie par un dédoublement. Les outbursts se produisent dans l'intervalle [-1/2 P;+1/2P].
Une faible raie HeI 4471 est mise en évidence par Wright (1957), puis Slettebak (1950) détecte des bandes TiO dans le proche infrarouge, attribuée à un faible compagnon M1. La visibilité des raies de l'étoile rouge varie avec le temps.
Anne P. Cowley (1967) propose un modéle composé d'une naine B9V et d'une géante rouge M1III avec une période de 260 jours et une excentricité 0.132. Les outbursts semi-réguliers mis en évidence par Struve sont expliqués par un transfert de masse de la géante rouge qui remplirait son lobe de Roche au passage au périastre. Ce transfert de matière explique également l'aspect du spectre de l'enveloppe. ("shell" spectrum).
Des observations ultérieures conduisent Polidan & Shore (1991,1994) à modifier les caractéristiques de la binaire :
- SS Lep serait plutôt une étoile binaire PMS (pre main sequence) de type Herbig Ae/Be et le compagnon rouge correspondrait à une étoile de type T Tauri. L'étoile primaire est redéfinie comme A1V.
L'existence de profils P Cygni (caractéristique dans les étoiles T Tau) est l'un des éléments de cette redéfinition.
Welty et Wade (1995) remettent en cause ces modéles :
Le spectre de SS Lep présente clairement 3 composantes :
- "shell" spectrum avec principalement des raies FeII, TiII, ScII et CrII
- spectre de l'étoile principale de type A, largement altéré par les composantes de l'enveloppe, l'exception des ailes des raies de la série de Balmer d'une forte raie MgII 4481.
- spectre de l'étoile rouge M3III à M4.5III
La période est précisée : 260,34 j. L'excentricité est pratiquement nulle (0.024), ce qui remet en cause le modéle de Cowley, de même que l'absence de phase préférentielle pour la survenue des outbursts. Le modéle de Polidan et Shore est également remis en question.
Welty & Wade (1995) concluent que des observations supplémentaires (notamment détermination de la distance) sont nécessaires pour clarifier la nature de ce "systéme intriguant".
Bibliographie
The symbiotic stars
S.J. Kenyo, Cambridge University Press, 1986, 2008
Publications
1995AJ....109..327W
Astron. J., 109, 327-331 (1995)
On the nature of 17 Leporis
WELTY A.D. and WADE R.A.
1967ApJ...147..609C
Astrophys. J., 147, 609-616 (1967)
An interpretation of the spectrum of 17 Leporis.
COWLEY A.P.
1966ApJ...143..121W
ApJ (1966)
The Peculiar Star 17 Leporis
WIDING K. G.
1957PASP...69..552W
Publ. Astron. Soc. Pac., 69, 552 (1957)
Recent changes in the spectrum of 17 Lep.
WRIGHT K.O.
1951PASP...63...82S
Publ. Astron. Soc. Pac., 63, 82 (1951)
A puzzling stellar spectrum (17 Lep).
STRUVE O.
1950ApJ...112Q.559S
Astrophys. J., 112, 559-559 (1950)
Note on the infrared spectrum of 17 Leporis.
SLETTEBAK A.
Ressources Internet
http://www.eso.org/public/news/eso1148/